CRÉATION DE LA DIRECTION GÉNÉRALE DES AFFAIRES MARITIMES, DE LA PÊCHE ET DE L’AQUACULTURE (DGAMPA), UNE ADMINISTRATION CENTRALE TOURNÉE VERS LE DÉVELOPPEMENT DURABLE DES ACTIVITÉS MARITIMES ET DU LITTORAL
Publié le 03/03/2022
Je me félicite de la création de cette nouvelle direction générale, qui sera l’outil privilégié du ministère de la Mer pour définir et mettre en œuvre l’ambition maritime du Gouvernement. Sans attendre, je lui ai demandé de travailler à la refonte de la stratégie nationale de la mer et du littoral et à la relance du processus de planification en mer. Je salue l’implication de l’ensemble des agents dans cette belle construction qui concrétise notre politique publique maritime et l’inscrit dans le temps long, au service de tous les usages et de tous les usagers.
Annick Girardin
Ministre de la Mer
Une direction générale tournée vers le développement durable des activités maritimes, au plus près des usagers de la mer et des territoires littoraux
La DGAMPA a pour mission de mieux concilier les différents usages sur un espace maritime de plus en plus convoité, réaffirmant la place de la mer au sein des politiques publiques, tout en veillant à une meilleure protection de nos ressources et de nos milieux marins. Un an et demi après la constitution du ministère de la Mer, cette décision du Gouvernement vient renforcer l’ambition maritime de la France.
La création de la DGAMPA vise à consolider les moyens affectés à la mer et à améliorer la visibilité des enjeux maritimes au sein de l’État. Les nouveaux textes donnent une assise solide à la DGAMPA pour relever les défis de la planification maritime et du développement durable de l’économie bleue, mais aussi pour porter la transition écologique et énergétique des activités maritimes, promouvoir la connaissance du milieu marin et favoriser l’innovation. Cette nouvelle organisation de l’État permettra de mieux accompagner les mutations du transport maritime, de la pêche et de l’aquaculture ou encore de l’industrie navale, de développer les données et les services maritimes, de consolider les capacités de surveillance, de sauvetage et de contrôle en mer et, plus globalement, de soutenir les projets des territoires, de promouvoir l’emploi maritime et de défendre plus efficacement nos intérêts maritimes en France comme à l’international.
Grâce à cette fusion, les 2 800 agents en charge des activités maritimes dans les services déconcentrés de l’État auront une direction unifiée au niveau central, qu’ils soient dans les directions interrégionales de la mer, les délégations mer et littoral des directions départementales des territoires ou encore outre-mer dans les directions de la mer et services des affaires maritimes. La DGAMPA exercera par ailleurs, pour le compte du ministre de la Mer, la tutelle de l’Ifremer, de FranceAgriMer, de l’Établissement national des invalides de la marine (ENIM), de l’École nationale supérieure maritime et des lycées professionnels maritimes. La DGAMPA aura également autorité sur l’École nationale de la sécurité et de l’administration de la mer (ENSAM) et l’Armement des phares et balises (APB).
La DGAMPA sera structurée en trois services consacrés :
- à la pêche maritime et l’aquaculture durables (économie des pêches et de l’aquaculture, ressources halieutiques, appui scientifique) ;
- aux flottes et aux marins (emploi maritime, gens de mer, navires, flotte de commerce) ;
- aux espaces maritimes et littoraux (planification maritime, économie bleue, sauvetage, navigation, et contrôle en mer, capitaineries et police portuaire, nautisme et plaisance).
En outre, les fonctions transversales seront assurées par une sous-direction numérique, une mission ressources humaines et une mission budget etcommande publique.
Les 300 agents de la DGAMPA sont majoritairement localisés à la tour Séquoia à La Défense, mais ils sont également là Saint-Malo (systèmes d’information et guichet fiscalité plaisance), Marseille (guichet unique du registre international français), Nantes (bureau des examens maritimes), Brest (pôle national d’expertise Polmar terre), Le Havre (ENSAM), Quimper (Armement des phares et Balises), Toulouse et Gris-Nez (agents spécialisés dans l’assistance et le sauvetage en mer).
Une direction générale pour redéfinir une stratégie maritime commune
La mise en place de la nouvelle direction générale donnera la possibilité de redéfinir une stratégie commune et de moderniser les modalités de travail des agents. Une démarche de projet de service sera conduite tout au long de cette année 2022 et associera les partenaires dans une indispensable coconstruction.
À ce titre, le directeur général sera notamment chargé de l’économie maritime, de la formation et de l’emploi maritimes, de la planification des espaces maritimes et littoraux, de la surveillance, du contrôle et du sauvetage en mer, de la flotte de commerce, des pêches maritimes, de l’aquaculture et des produits de la mer, de la plaisance et du nautisme, de la sécurité maritime et de la sûreté des navires, de la transition écologique des navires et de la police portuaire.
Le Conseil des ministres a décidé le 2 mars 2022 de la nomination de Monsieur Éric Banel, premier directeur général des affaires maritimes, de la pêche et de l’aquaculture.
LégendeÉric Banel, directeur général des affaires maritimes, de la pêche et de l’aquaculture
Crédits : DIRM Sud-Atlantique
Éric Banel était, depuis décembre 2020, à la tête de la direction des pêches maritimes et de l’aquaculture (DPMA) rattachée au ministère de la Mer et au ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, et corédacteur du rapport sur la préfiguration d’une direction générale de la mer. Il devient donc le premier directeur général de cette nouvelle structure, après une carrière consacrée à la mer et à la modernisation de l’administration maritime. Administrateur général des affaires maritimes, Éric Banel a occupé de nombreux postes de direction en services déconcentrés, à Boulogne-sur-Mer, à La Réunion et en Nouvelle Aquitaine, en administration centrale, au ministère chargé de la mer, au commissariat général au plan et au Secrétariat général de la mer, mais aussi dans le secteur privé, comme délégué général d’Armateurs de France entre 2012 et 2017.